Déminage de l'Alice Robert : reportage sur France Bleu Roussillon
Spectaculaire opération de déminage au large d’Argelès-sur-Mer
Par 48 mètres de fond, les démineurs de la Marine Nationale interviennent depuis jeudi sur l’Alice-Robert, une épave de la Seconde guerre mondiale bourrée d’explosifs.
Le 2 juin 1944, l’Alice-Robert sombre au large de la Côte Vermeille (Pyrénées-Orientales), coupé en deux par une torpille d’un sous-marin anglais. Ce navire de commerce spécialisé dans le transport de bananes entre l’Afrique et la France avait été réquisitionné deux ans plus tôt par les allemands et transformé en bâtiment de guerre. 70 ans plus tard, l’épave git toujours par 48 mètres de fond, à 7 kilomètres au large d’Argelès-sur-Mer. A son bord, une dizaine de canons et une centaine de grenades anti-sous-marines.
Depuis jeudi, la Marine Nationale a lancé une opération de dépollution et de déminage de l’épave. Plus de 70 hommes sont mobilisés à bord de deux navires, le Lyre et le Pluton. Dans un premier temps, les plongeurs de la Marine Nationale ont réalisé un état des lieux. Ils ont décidé de ne pas rentrer à l’intérieur de l’épave. « Trop dangereux » explique le capitaine de corvette Thomas Garcia dirige les opérations « car l'épave est abimée, elle s'effondre sur elle-même». Les plongeurs se sont donc contentés de prospecter les abords directs de l’épave. Ils ont retrouvé 7 grenades anti-sous-marines et 3 caisses de projectiles d’artillerie. La véritable opération de déminage va démarrer lundi.
L’Alice Robert est sans doute l’épave la plus prestigieuse et la plus « envoutante » de la Côte Vermeille. « On a rarement l’occasion de plonger sur des bâtiments de guerre » explique Laurent Urios, « la faune y est également très riche ». Les amateurs de plongée espèrent que l’épave va sortir indemne de l’opération de déminage. « S’il devait y avoir destruction des explosifs à l’intérieur de l’épave, elle serait très fortement endommagée. On perdrait un vestige historique important ».
Retrouvez l'intégralité du reportage avec les séquences audio sur le site de France Bleu :